Revue de Presse

L’applaudimètre le confirme. Marwan Muhammad, le directeur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), commence par faire rire la salle, évoque l’islamophobie, puis encourage l’auditoire : « Nous ne sommes pas définis par ce qui est dit de nous. Nous valons mieux que ça. Soyons capables de nous extraire de ce contexte. Le CCIF n’est qu’un morceau de la solution. » A la table où il vient se rasseoir, il est accueilli avec la gratitude de qui renvoie une image restaurée de soi-même. Et une question : « Marwan, pourquoi n’êtes-vous pas candidat [à la présidentielle] ? »

Depuis son retour au CCIF comme directeur, en mars, après une parenthèse de deux ans au Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE, à Varsovie, Marwan Muhammad est devenu, à 38 ans, l’une des figures musulmanes les plus visibles. Un orateur que l’on se dispute, capable de mobiliser. « C’est un leader qui émerge.»

Par Cécile Chambraud

Publié le 31 octobre 2016

Meet Macron’s nemesis. Muhammad, 39, is erudite, charming and a skilled communicator, and could enter politics if he wished but says that isn’t an ambition. Nonetheless he’s one of the few people who has seized the initiative from Macron in the last year, launching a “Grand Consultation” among France’s estimated six million Muslims in response to the president’s plan to reorganise their religion. He had 20,000 responses in one week alone, leaving Macron to play catch-up with his own consultation. If Muhammad does change his mind about a political career there is certainly an opening for someone like him. An amateur DJ who has been described as the “Malcolm X of French Muslims”, Muhammad is a former director of the Collective Against Islamophobia in France…

Gavin Mortimer

Publié le 28 JUIN 2018

Réussir à l’école a été pour Marwan comme une revanche sur une société perçue comme marquée par l’élitisme et la discrimination. Un goût prononcé pour les chiffres, il poursuit des études scientifiques, avant d’être diplômé en 2003, en tant qu’ingénieur en mathématiques financières et en statistiques.En 2001, il rejoint les salles de marché d’une grande banque française. Après cette expérience dans la finance de marché, Marwan prend la décision de stopper une carrière à laquelle il ne trouve plus de sens, en contradiction entre son éthique et son activité professionnelle, au cœur d’un système financier dont il réalise, des années avant la crise financière, les criantes injustices. Il entame alors l’écriture de Foul Express, témoignage de son parcours à travers le monde de la finance. Son style d’écriture original est le reflet de ce qu’il est : un enfant au croisement d’influences aussi variées que la culture française traditionnelle, les modes de vie urbains, la foi musulmane, la féérie enfantine ou encore la culture manga. Une identité complexe.Marwan écrit des articles et chroniques sur des thèmes tels que l’identité, la consommation, l’éthique ou encore les rapports Nord-Sud.

Par Yasmine Chouaki

Publié le 19 Janvier 2014

Marwan Muhammad is the most vocal (…) and he has a plan of his own. The son of an Egyptian father and Algerian mother, the sociologist and statistician grew up in Paris and the banlieues and made a name for himself as the president of the CCIF. He no longer leads the group (…). Muhammad is charismatic with an intense gaze, and speaks in well-crafted paragraphs in near-perfect English. He’s emerged as something of a cult figure among a certain segment of French Muslims, especially amid the spike in hostile rhetoric that followed the spate of terror attacks that hit France in 2015 and 2016. He’s accordingly made his fair share of enemies…

Karina Piser

Publié le 12 juillet 2019

Le grand public a découvert à l’été 2016 cet activiste à l’aise face à la caméra devant le Conseil d’Etat, lors d’une victoire symbolique du CCIF : la suspension d’un arrêté anti-burkini, combinaison de bain islamique objet d’une vive polémique. Aujourd’hui, ce statisticien de bientôt 40 ans – il les fêtera le 13 septembre -, n’assume plus de responsabilités au sein de cette association très militante, dont il a été porte-parole (2010-2013) puis directeur exécutif (2016-2017), de part et d’autre d’une mission de conseiller à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Mais l’ex-trader polyglotte à la barbe fine et aux costumes décontractés, qui bénéficie de nombreux relais sur les réseaux sociaux où il est suivi par des dizaines de milliers d’internautes, n’a pas renoncé à descendre dans l’arène publique.