Pour ceux qui comme moi ont grandi avec Terminator, Matrix et l’Inspecteur Gadget, l’intelligence artificielle prend une forme très concrète: celle d’un système informatique capable de surpasser l’être humain. C’est la base même du scénario d’anticipation, qui peut se formuler comme suit : Un jour viendra où les machines dépasseront les humains. Ce jour là, elles prendront le contrôle de la terre et nous serons soit détruits, soit réduits en esclavage. Mais rétrospectivement, à travers les machines, c’est bien de nous-mêmes qu’il s’agit :
Qui extermine les autres espèces ? Qui se complait dans des rapports de domination ? Qui juge de sa puissance et de son pouvoir en fonction de l’arsenal de destruction dont il dispose ?
Nous.Pour autant, la question de l’intelligence artificielle a pris au fil des dernières années une place prépondérante dans nos vies, qu’elle soit explicite ou invisible, à mesure que les applications et les outils numériques sont devenus associés à nos pratiques sociales les plus quotidiennes.
Si vous avez un smartphone dans la poche (ou plus souvent dans la main), la plupart des fonctionnalités utilisent des techniques d’intelligence artificielle : de la reconnaissance faciale qui déverrouille le téléphone aux algorithmes de recommandation de vos sites de divertissement préférés en passant par les suggestions ciblées des plateformes de shopping : Une même expression pour des méthodes d’analyse très différentes…
L’intelligence artificielle, c’est quoi ?
Pour faire simple, l’intelligence artificielle désigne tous les systèmes qui cherchent à répliquer des schémas d’analyse ou de décision que l’on attribue généralement à l’intelligence humaine.
Le problème, c’est que l’intelligence humaine en elle-même est difficilement circonscrite ou caractérisée : entre la capacité à mettre en commun des informations, la mémoire, l’analyse rationnelle et conséquentielle des faits, la capacité de calcul et de raisonnement déductif, la vitesse d’exécution d’opérations élémentaires ou le niveau d’élaboration d’un texte…
Qu’est-ce que l’intelligence ? Et, une fois définie, qu’attend-t-on d’une machine qui essaierait d’en imiter les mécanismes ?
C’est pour cela que les travaux les plus probants en matière d’intelligence artificielle se sont concentrés sur les applications les plus concrètes et les plus opérationnelles, parmi différentes compétences.
Les applications de l’IA
L’automatisation, qui consiste à répliquer et à exécuter des schémas décisionnels établis par l’humain, à une vitesse que ce dernier ne pourrait atteindre.
La “vision” par ordinateur, qui revient à distinguer et à identifier, par contours ou par pixels, des formes et des motifs usuels permettant de classer, de reconnaître et de caractériser des informations qui (ensuite) permettent d’automatiser des traitements (validation de signature, classement des images, etc.).
Le Machine learning, qui va permettre à une machine de déduire des règles d’automatisation et de décision à partir d’un ensemble de données qu’on lui fournit en amont, sans avoir besoin d’exécuter des instructions séquencées. L’apprentissage, supervisé ou non (avec ou sans catégorisation explicite), qui va lui permettre de déduire et de traiter des informations catégorielles à grande vitesse.
Le NLP (Natural Language Processing), qui va « interpréter » et identifier des structures syntaxiques et des mots pour en “déduire” du sens puis appliquer des règles et des schémas décisionnels…Ceci et toutes les autres applications, de la conduite autonome de véhicule à la robotique qui, plus que de répliquer réellement l’intelligence humaine, se contentent d’en imiter les mécanismes apparents et d’en accélérer l’exécution. Et c’est déjà très bien.
Mais cela pose une foule de questions éthiques et morales, sans nécessairement tomber immédiatement dans la crainte d’une intelligence des machines autonomes et dominatrices, mais à propos de la modification de nos usages, de nos pratiques sociales, de nos attentes, de nos mécanismes cognitifs et de notre rapport à nous-mêmes :
Si « l’intelligence artificielle » est censée être une aide à l’humain, en lui donnant les moyens d’une systématisation, d’une rationalisation et d’une vitesse d’exécution sans précédent, cela augmente-t-il pour autant son intelligence ?
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Marwan Muhammad
Auteur & Statisticien
Après une carrière en Mathématiques Financières, j’ai consacré 10 années à la lutte contre les discriminations, avant de devenir diplomate au sein de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Je travaille désormais en tant que consultant en matière de Droits Humains pour des organisations internationales et dirige une entreprise de conseil et de formation.
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